Thérapie d’acceptation et d’engagement | Au delà de la connaissance, l’EXPERIENCE
« Ne considérez aucune pratique comme immuable.
Changez et soyez prêts à changer encore.
N’acceptez aucune éternelle vérité. Expérimentez ! »
Burrhus Frederic Skinner
En tant que mode d’intervention, la thérapie d’acceptation et d’engagement repose sur un modèle qui n’établit pas de frontière stricte entre le malade et le bien portant, entre la souffrance du patient et celle du thérapeute.
En tant que praticien nous sommes issus de la même planète et de la même espèce que ceux qui viennent nous voir en thérapie. La présence de la souffrance est universelle et est associée à notre statut d’être humain. Cependant, son intensité peut varier et présenter des différences propres à chaque individu, à son histoire et aux histoires qu’il se raconte.
En regardant profondément votre propre histoire de souffrances et de luttes vous trouverez sans doute un lien de parenté avec celle de votre patient le plus désemparé.
Il existe une source de souffrance partagée par tous les humains. Celle-ci trouve une partie de son origine dans la langue et dans le fonctionnement du langage.
Bien sûr, ce n’est pas la seule mais les preuves suggèrent que les processus linguistiques sont capables d’aggraver la souffrance.
Les êtres humains sont les seules créatures, à notre connaissance, qui ne souffrent pas seulement mais souffrent de souffrir.
De plus, nous sommes capables de souffrir rien qu’en pensant à un événement passé ou en envisageant un potentiel événement à venir, qui parfois ne survient jamais.
Biais du langage | Thérapie d’acceptation et d’engagement
Dans le texte ci-dessous vous pouvez remplacer le mot « stress » par « souffrance » et constater un lien évident avec les biais du langage.
Dans son ouvrage Why Zebras don’t get ulcers, Robert Sapolsky, évoque le stress avec les mots suivants :
« La réponse au stress peut être mobilisée non seulement en conséquence à des blessures physiques ou psychologiques mais aussi dans l’expectative de ces dernières.
Ce qui est surprenant c’est que le système physiologique est activé par toutes sortes de désastres physiques mais également par le seul fait d’y penser (langage) ».
Dès lors comment faire face à la souffrance qui peuple abondamment notre quotidien?
Bien souvent nous appliquons le mode de pensée préférentiel de l’esprit : « la résolution de problèmes ».
Cette propension naturelle de notre cerveau a été merveilleusement efficace à travers l’histoire en nous aidant à produire des aliments, à nous mettre à l’abri des intempéries et à nous préserver des prédateurs potentiels.
Ce mode de pensée nous permet de classer, évaluer, comparer…
Il produit aussi toute une série d’histoires sur tout et n’importe quoi, sur ce qui existe, ce qui a existé ou ce qui pourrait, éventuellement un jour, exister.
En général, ces histoires sont très utiles telles que celles à propos de l’importance de la vaccination dans la prévention des maladies ou celles qui nous parlent de conserver des aliments afin de survivre en hiver…
Cependant, certaines histoires qu’on se raconte nous amènent à limiter notre répertoire comportemental et à nous confiner dans des espaces de liberté restreints.
Par exemple, la personne souffrant de phobie sociale ‘’se raconte’’ une série d’histoires à propos de la dangerosité des rapports sociaux dans certaines circonstances. Elle lutte constamment à l’intérieur de ses histoires dans un espace réduit qui la pousse à modifier ou complètement supprimer certains types de contacts sociaux.
Avez-vous déjà regardé profondément dans les yeux de vos patients et aperçu quelqu’un qui attendait plus de la vie ?
Avez-vous déjà vu quelqu’un qui a cessé de rêver car le monde n’est pas un endroit où la vie est riche et pleine de sens ?
Vous est-il arrivé d’avoir des patients qui ont arrêté de rêver car ils ne méritent pas une vie meilleure ?
Ou pire, avez-vous déjà croisé des patients totalement emprisonnés, qui n’ont jamais eu l’occasion de rêver ?
Permettre au patient de se reconnecter à son expérience, c’est lui donner la possibilité de prendre de la distance avec les ‘’lois’’ qui ne fonctionnent pas et voir au-delà de l’ici et maintenant pour s’engager davantage dans des actions qui seront sources de satisfaction durable.
L’objectif d’un workshop expérientiel en thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), est de mettre en avant une pratique expérientielle des processus afin de restreindre les conséquences négatives du langage.
Vous voulez expérimenter les processus de l’ACT afin de vivre de l’intérieur ce que cela provoque et engendre chez vos patients en vous soustrayant le plus possible au biais du langage ?
En tant que thérapeute désirez-vous uniquement apprendre, comprendre et engranger des connaissances ou expérimenter pour être capable de les faire vivre à vos patients et vous connecter à eux ?
Soyez curieux, expérimentez avec Kelly G. Wilson les 7, 8 et 9 octobre 2013 à Bruxelles ou contactez nous !