Testez -vous, observez, constatez et redonnez-vous de plus grands espaces de liberté.
Souvent, lorsque l’on décide de consulter son mail juste 5mn et de reprendre ses activités ou de passer à autre chose, nous sommes happés dans un vortex temporel qui nous amène loin et longtemps de notre lieux d’origine. En effet, 5mn plus tard, on décide d’ouvrir sa page Facebook pour voir ce qui s’y passe, ou encore on se souvient d’une adresse que l’on devait chercher sur le net. Ensuite, on suit le fil et 30 minutes plus tard on se réveille au milieu d’un article qui explique pourquoi le poisson chat fraie le lundi après-midi et pour quelle raison Brad Pitt s’est coupé les cheveux et laissé pousser une barbe ?
Comment et quand êtes-vous connectés ?
Christian : « Habituellement, il est la seule façon dont je peux suivre le flux constant d’email de clients et collègues, je sens que je dois être attentif et réactif lorsque certaines situation importante exige mon attention, peu importe où je pourrais être ».
Jeanne :. « Pas souvent, je tiens à rester avec mes amis sur Facebook et de savoir si quelque chose fraîche qui se passe la plupart de ces personnes sont des amis dans la vie réelle. Il est bon de garder un lien et une place auprès d’eux, je me sens stressé si quelque chose d’important se passe et que je ne suis pas au courant ou que je rate l’info… ».
Johan: « . Environ la moitié et la moitié, le travail et personnelle, je commence généralement à vérifier le travail email, puis finissent par faire des trucs personnels. »
Votre boîte aux lettres affiche une centaines de nouveaux mails chaque matin ? Peut-être que celui de votre patron trône en tête de liste?
Un urgent rappel pour un Webinar cette après-midi, sans doute ?
Votre client, lui, vous a sans-doute déjà laissé un message vocal et un SMS. Il s’interroge sur le délais de réponse, beaucoup trop long. Bouquet final, deux pop-up bombardent votre écran tactile : un rappel du calendrier et un message instantané.
Objet de mode, de convoitise, de connexion de travail, de localisation, de socialisation,… le smartphone devient un objet central dans nos vies au point de devenir dans certains cas, indispensable.
Pour beaucoup d’autres cependant, les smartphones sont devenus tyrans dans nos poches. Nous ne sommes plus capables de l’éteindre et d’en profiter pour se détendre et recharger nos batteries. Il perturbe l’équilibre vie personnelle vie professionnelle, vie publique-vie privée. Détour obligatoire et apprécié, il ne serait pas mauvais en soi. Ce n’est pas l’objet qui pose parfois un problème mais une utilisation abusive, contrainte et inflexible. Il fait l’objet de plus en plus de débat et suscite également des réactions sociétales et légales.
A travers cet article, nous allons envisager quelques pistes explorer les hypothèses, déterminer les conséquences possibles.
Suis-je « accro » à mon smartphone ?
Faites le test suivant et évaluez votre degré de dépendance à votre smart-phone préféré.
Ce questionnaire constitue une indication de votre niveau d’attachement à votre smartphone et votre tendance à ne pouvoir vous déconnecté.
Résultats
Pour calculer c’est très simple, il vous suffit d’additionner les points de la manière suivante avec les chiffres correspondants ci-dessus. Faites le total sur les 12 questions et regardez à quel intervalle et type d’utilisateur vous appartenez. Plus votre score sera élevé et plus vous présenterez des risques d’être partiellement ou fortement accro à votre Smartphone. Le score minimum est de 0 et au maximum de 48.
Un score de 0 : vendredi ou la vie sauvage !
Vous êtes un Robinson isolé dans une jungle de l’hyper-connectivité. Par conviction, par réaction, par anticipations, vous avez décidé de vous extraire totalement du virtuel comme moyen d’échanges et de partage. Peut-être êtes-vous un exemplaire rare d’utilisateur modéré à usage distancié capable d’une utilisation ponctuelle pratique et non émotionnellement impliquée de votre téléphone. Vous avez choisi de rester totalement libre. Vous êtes un ÉGIDE (ce score exceptionnel a été atteint par mon collègue Égide Altenloh).
Entre 0 et 15 : Je me connecte si je veux
Vous êtes connectés de temps à autre voir souvent sans vous sentir désappointé lorsque « la bise fut venue » et que vous vous retrouvez coupé du monde. Votre interaction avec l’objet est sereine et son utilisation ne vient que peu perturber votre vie quotidienne privée et/ou professionnelle. Vous êtes capable de le couper comme de le garder allumé sans vous projeter sur le moindre signe d’activité et chercher à vous distraire. Si votre score est plus proche de 15, il se peut que cette sérénité se meuve en légère difficulté dans certaines situations précises.
Entre 15 et 30 : Un dernier petit coup d’oeil et je le pose après…
Entre réseaux sociaux, mails professionnels et privés, vous voguez souvent sur la toile et ce, quelque soit (sauf exception) le contexte extérieur. Vous pouvez être connecté en réunion, au restaurant, lors d’une soirée en amoureux, entre amis,… Votre tendance à vouloir connaitre les dernières nouvelles est modérée à forte. Vous cherchez à répondre présent aux sollicitations intéressantes (ou pas d’ailleurs) et risquez des conséquences si vous en ratez une ou plusieurs. Il se peut que vous coupliez et complétiez cela par un des jeux addictifs et distrayants très connu (petit par la taille et grand par la capacité à manger du temps). Lorsque votre GSM vibre ou résonne, vous réagissez rapidement et sentez intérieurement l’appât de cette notification et les conséquences internes de cette frustration si vous ne pouvez répondre. Vous faites partie intégrante de la culture « always on ». Attention la dépendance vous guette.
Entre 30 et 45: Chérie si tu veux me parler envoie moi un mail…
Jeux, mails, réseaux sociaux, applications diverses, musiques, … vous débordez d’imagination pour rester brancher sur votre appareil et trouvez génial toutes les nouveautés qu’il permet de résoudre. Vous partagez, avec plaisir, en soirée avec vos convives vos photos, vos nouvelles trouvailles en terme d’application. Vous avez un point de vue très tranché sur Android ou Apple. Vous êtes branché de manière continue, vous vérifiez fréquemment vos mails, postez sur FB ou autre, vous partagez avec la communauté,… Vous vivez intensément les réceptions et les envois… Vivre sans votre portable est très difficile voir impossible et vous justifiez cela de mille manières différentes « pour le travail, parce que j’aime ce que je fais, parce que je trouve cela super, parce qu’il faut vivre avec son temps,… » Vous passez des soirées ou journées entre réel et virtuel. Le FOMO ou la nomophobie (CF : vocabulaire) ne sont peut-être pas loin et vous guette d’un oeil distrait ou insistant.
Imaginez que vous partiez une semaine dans le désert, celui ou les barrettes de connexion sont désespérément absentes, pas la zone hors connexion, et que vous quittiez pendant 15 jours la civilisation, que ressentiriez-vous ? Après les 15 jours quelle serait la première action que vous allez réaliser ?
Introduire une base de flexibilité serait intéressant, même et surtout si en lisant cela vous n’êtes pas d’accord avec ce qui est écrit.
Peut-être êtes-vous comme certains dépendants aux substances ou au jeu (cf smartphone et dépendances ) et vous vous dites qu’il pas de réel problème et que si vous voulez vous arrêtez demain. De toute façon, vous soutenez que ce serait ridicule de l’éteindre pour l’éteindre et qu’il n’y a aucune raison de l’arrêter.
Au delà de 45 : cessez de sortir de chez vous tout est dans la boite
A ce niveau, sauf justification temporaire en raison de facteurs exceptionnels, vous êtes accroché et fusionné à l’objet. Cela est peut-être confortable maintenant, gardez en tête le long terme que cette tendance pourrait influencer tant au niveau de l’émotion que de l’action. Tentez de rester dans le choix et pour le savoir coupez votre smartphone pendant une journée et observez ce qui se passe en vous ?
Rodéo, frustration, manque,… et si vous vous mettiez à parler à votre voisine, celle que vous voyez là en face de vous, pleinement ? Ringard ? Inutile ?
Peut-être, c’est à vous de décider.
Des chiffres éloquents
Nous sommes lundi, le soleil est au rendez-vous, votre semaine débute à peine et déjà, le stress électronique vous guette.
Loin d’être anodin et inoffensif, ce phénomène presque banalisé a de nombreuses conséquences sur le rapport au travail, le contrôle et…votre santé.
Psychologues, cogniticiens et sociologues du travail analysent et observent, ses effets tous les jours. à travers le monde,
Cela ne signifie pas qu’ils nient l’apport des nouvelles technologies, tout simplement ils attirent l’attention sur certains points qui pourraient être problématiques.
1. Il constitue un cordon ombilical avec l’employeur et les clients
Smartphones, tablettes ou ordinateurs portables relient en permanence, comme un cordon ombilical, l’employé à son employeur.
Comme ils sont de plus en plus souvent utilisés aussi en dehors des heures de travail, ils estompent la limite entre vie professionnelle et vie privée.
C’est ici que nous voyons apparaitre le « technostress » présent dans la vie de nombreux employés, cadres, managers, collaborateurs, …
2. Comment cette tendance moderne se traduit-elle en pratique ?
– Par, notamment l’utilisation massive du mail. Selon une récente étude de McKinsey, 28 % de son temps de travail hebdomadaire d’un salarié est consacré à lire, écrire et trier son flot de mails.
– La multiplication des canaux : les réseaux sociaux, les intranets, et autres outils de collaboration en ligne sont aussi responsables en partie de cette « cannibalisation » chronophage des temps modernes. Au travail, c’est l’explosion. Les couches de communication s’accumulent et s’empilent. Pour 46 % de la génération Y, les réseaux sociaux constituent un outil de travail à part entière, selon une étude OpinionWay-Kaspersky Lab. Les 25-30 ans se connectent en moyenne 6,4 fois par jour aux réseaux sociaux, Facebook en tête, depuis leur travail, avec une fréquence quasiment identique en situation de mobilité (6,3) ou depuis leur domicile (7,4).
Quels sont les conséquences et les réactions?
Premièrement, cette mise constante sur la brèche ne correspond pas au fonctionnement physiologique de l’être humain dont le système d’activation comportementale (orthosymapthique) doit alterner avec le système de relâche (parasympathique).
En milieu de travail, nous assistons au développement de la notion de « cadrus interruptus », qui était surtout réservé aux médecins qui exercent leur métier en hopital et possède un BIP qui résonne en permanence.
Actuellement, les cadres sont en moyenne interrompus toutes les trois mi-nutes par un message, cela génère du stress car l’individu n’a pas plus la possibilité de travailler dans une durée prolongée. On reste coincé dans l’urgent et l’important lui est remis à demain.
La concentration est constamment perturbé et l’attention est amenée en permanence d’une source à l’autre.
Lorsque l’on lit attentivement les résultats de cette enquête on constate que les mesures de prévention se font attendre. Un travailleur sur deux estime que les menaces que font peser ces technologies ne donnent lieu à aucune mesure particulière.
Votre smartphone vous stresse-t-il?
Une enquête en ligne a été réalisée par le centre d’étude du syndicat socialiste FGTB – au cours de laquelle 1.760 employés ont été interrogés durant l’année 2013 –,92 % des personnes recourent à un GSM, un smartphone ou encore à un ordinateur pour effectuer leur travail. `(enquête FGTB)
D’après cette enquête, 60% des travailleurs ont l’impression d’être obligé de rester joignables en dehors des heures de travail…
Coincés entre e-mails, sms et chat, le travailleur actuel est de plus en plus « always on » c’est-à-dire connecté en permanence. Cela pourrait avoir, entre autres, pour conséquence d’être à la disposition de son patron cons-tamment !
Le technostress est-il un mal de notre époque qui se répand ou un mythe ?
« Smartphones, tablettes ou ordinateurs portables relient en permanence, comme un cordon ombilical, l’employé à son employeur. De plus en plus souvent utilisés aussi en dehors des heures de travail, ils estompent la limite entre vie professionnelle et vie privée. Ce qui crée du technostress » (référence magazine)
Selon l’étude de la FGTB, le revers de la médaille est impressionnant et inquiétant à la fois :
Sept personnes interrogées sur dix considèrent ainsi que les GSM, smart-phones et autres tablettes sont une source de stress majeure pendant et en dehors du travail. Le même nombre de travailleurs ressent des douleurs aux épaules, aux bras, aux mains, aux poignets ou aux doigts liées, selon eux, à l’utilisation de ces technologies.
Près de 60 % des travailleurs sondés ont, entre autres, le sentiment de de-voir être joignables en dehors des heures de travail. Iil en découlerait dès lors la perception d’une contrainte. Celle-ci s’accompagne d’une obligation déclarée ou sous-entendue de vérifier l’arrivée de messages à caractère professionnel.
De plus, sept personnes interrogées sur dix considèrent que les outils de communication sont des moyens pour l’employeur pour contrôler leur travail.
En effet, le positionnement réciproque au sein des sociétés est bien souvent flou. Le matériel de connexion est bien souvent vendu et proposé comme un avantage extra-professionnel. Le laptop est payé « par la boite », l’abonnement et le smartphone dernière génération sont mis, gracieusement à disposition de l’employé.
Cependant, cet avantage possède son prix : être joignable et pouvoir ré-pondre à une demande en dehors du lieu géographique de travail. Cette demande est officielle ou sous-entendue et non démentie. Bien fréquemment, l’employé, le cadre comprend ou croit comprendre (parfois c’est dit et noté clairement) « ok tu n’es pas au bureau mais on t’a fourni tout un matériel pour résoudre à distance, cela ne te prendra que quelques minutes… ». C’est potentiellement vrai, cependant, à ce moment,la chaine se déclenche : si je réponds à la demande, cela va automatiquement nécessiter un suivi qui devra être aussi rapide,…
Au final, ces nouvelles façons de communiquer au travail ont un immense atout : la traçabilité des échanges. Cela constitue une source de vérifica-tion, un moyen d’objectivation et un plus pour la continuité des services.
Mais elles possèdent également des limites. La principale que l’on peut relever : l’exigence de réactivité « à tout prix » qui induit un risque d’overdose.
Le belge face au stress
Les Belges souffrent de stress, ce n’est pas un secret. D’ailleurs, parmi nos homologues européens, nous apparaissons comme les plus nombreux à considérer que notre smartphone engendre du stress dans notre quotidien (48% contre une moyenne européenne de 32%). Parmi les sondés, 78% des Belges trouvent qu’ils déshumanisent les relations. (au féminin.com)
C’est aussi un outil technologique et numérique qui possède également de nombreux atouts. Pour vous, le smartphone est une aide précieuse pour l’organisation des tâches quotidiennes, car il nous assure de rester en contact avec nos proches et permet de réaliser des économies de temps (en théorie). Que nous soyons en pleine vile ou sur la plage, en Belgique ou au Brésil, nous pouvons « skyper » avec ceux qu’on aime.
14% des participants belges ont même déclaré que le smartphone est un besoin fondamental, au même titre qu’une maison ou que les produits alimentaires. En Pologne, le chiffre est plus important et monte à presque un tiers des répondants (29%), conséquence d’un manque d’équipement peut-être.
Quelques mots de vocabulaires pour rester branché ente pas mourir idiot
Nomophobie :
Ce terme est un mot-valise construit par contraction de l’expression anglaise « no mobile-phone phobia »2 et désigne alors la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile.
Le technostress :
C’est le lien psychologique négatif qui existe entre les gens et l’introduction de nouvelles technologies. Le Technostress est le résultat d’habitudes de travail et de collaboration qui ont été altérées par l’utilisation de technologies d’information modernes dans les situations privées ou professionnelles.
La « always on culture » :
Culture qui prône et met en avant la connexion permanente qui ôte les barrières temporelles et géographiques.
Le cadrus interruptus :
Le cadrus interruptus », qui était surtout réservé aux médecin qui travaillent en hôpital et possède un BIP qui résonne en permanence.
Ce terme désigne fait référence au fait que les cadres sont en moyenne interrompus toutes les trois minutes par un message, cela génère du stress car l’individu n’a pas plus la possibilité de travailler dans une durée prolongée. On reste coincé dans l’urgent et l’important lui est remis à demain.
Le syndrome FOMO :
Le syndrome fomo, ou la peur de manquer quelque chose…
Être partout, tout le temps, et ne rien manquer. Voilà l’objet du rêve des gens qui souffrent du syndrome fomo – «fear of missing out» -, qui a fait son apparition dans Urban dictionnary en 2011.
Selon ce dictionnaire, les personnes souffrant du fomo redoutent de passer à côté d’un événement important s’ils manquent un événement ou une fête. «C’est aussi la peur de rater quelque chose de mieux que ce que nous sommes en train de faire» « Le Huffington Post Québec (Marie-Julie Gagnon)
Chérie mon smartphone me manque : quand le plaisir devient une addiction.
« Jacques est assis en face de moi en consultation. 7 fois en moins de 3 minutes sont smartphone a vibrer. A chaque fois son regard s’est porté vers l’appareil, il a perdu le fil de ses idées et s’est totalement déconcentré. Il affiche une irritation certaine et décide soudain de le couper totalement et en tournant le regard vers moi, il me dit « Comme cela on sera enfin tranquille… »
Laissez quelques temps votre smartphone sur le côté et ne lui accordez aucune attention, éteignez-le si besoin et vaquez à vos occupations. Tant que vous êtes en action, suffisamment distrait par vos activités, il se peut que vous ne ressentiez pas l’absence de l’être aimé. Attendez un petit peu et encore un peu lorsque vous allez rencontrer des zones de transition, des moments d’attente,… Dans le bus, dans une salle chez le médecin, devant l’école,… Et observez que votre cerveau cherche ce membre absent 😉
Vous ne le croyez pas. Voici, ci-dessous, une étonnante expérience, qui montre que le fait d’être séparé de son smartphone, non seulement crée un état de manque, mais pénalise, également, les performances cérébrales.
L’expérience a été réalisée par une équipe américaine (de l’université du Missouri). Des étudiants ont été réunis sous le prétexte de participer à une enquête sur les médias, et on leur demandait de se présenter avec leur smartphone en poche.
Ils sont été soumis à un test préliminaire, qui consistait à retrouver le nom d’Etats américains dans une grille de mots mélangés.
Deux configurations ont été imaginées et mises en place pour cette étude :
• soit ils gardaient leur smartphone à côté d’eux (en mode silencieux),
• soit les appareils étaient posés sur une table éloignée (les chercheurs, qui disposaient des numéros, les ont fait sonner à quelques reprises, en expliquant aux participants que ce n’étaient que des interférences).
Ensuite plusieurs paramètres ont été évalués.
Le résultat montre que la séparation physique et « mentale » avec le smartphone fait monter le degré d’anxiété et grimper la pression artérielle, accélère le rythme cardiaque (stress). A ce moment, il agit comme un facteur de mal-être et de sensations désagréables. Par ailleurs, la performance au test d’identification des mots cachés en pâtit aussi : privés de leur téléphone, les étudiants retrouvent moins de noms.
Les spécialistes parlent de « renforcements négatifs » (ou aversifs), qui provoquent la fuite ou l’évitement de l’activité, ressentie et vécue comme particulièrement déplaisante – à la limite de la punition – lorsque le smartphone n’est pas à proximité immédiate.
Les auteurs complètent par le fait qu’il s’agit que de premières recherches préliminaires. Ils vont, ensuite, entreprendre de vérifier si cette « angoisse de la séparation » peut être confirmée par des techniques encore plus affinées (réactions de la peau, mouvements involontaires du visage…). (Smartphones Cause Stress)
Une autre étude a été réalisée par Tom Stafford, professeur à l’Université de Sheffield dont les premières conclusions sont encore plus édifiantes. Ce chercheur établit un lien clair entre l’origine de l’attachement au smartphone et celles des addictions au jeu. Selon lui, les deux machines, à sous et à emails, suivent le même processus que l’on nomme « programme de renforcement à intervalles variables » qui a été établit pour entrainer les habitudes les plus ancrées et intenses. En 2008, il a déclaré au Guardian « Cela signifie que plutôt que récompenser une action à chaque fois qu’elle est réalisée, vous récompensez parfois mais pas de manière prévisible. »
Cela fonctionne un peu de la sorte avec les emails ou les messages. Parfois quand vous les vérifiez, il n’y a rien d’intéressant (des pubs,…) mais de temps en temps il ya quelque chose de merveilleux (un mail privé, une proposition professionnelle,…), une invitation ou des potins juteux. A ce moment, vous obtenez, par ce biais une récompense. Quelque fois la nouvelle est un couperet et la déception est au rendez-vous. »
Cette étude est basée sur une enquête auprès d’étudiants universitaires et 100 travailleurs de la distribution et des employés du secteur public
Une des raisons, comme HealthDay explique, réside dans le fait que les smartphones produisent « un besoin incessant d’examiner et de répondre à chaque message entrant, alerte ou Bing immédiatement. »
Dans certains cas, la contrainte devient si importante et délétère pour cer-tains utilisateurs qu’ils commencent réellement à percevoir des vibrations fantômes, pensant leur téléphone est en pleine effervescence quand il ne l’est pas.
« L’utilisation du téléphone intelligent est en augmentation à un rythme rapide et nous sommes susceptibles de voir une augmentation associée de stress de réseautage social, » le chef de l’étude, Richard Balding de l’Université de Worcester dit le Telegraph
Autrement dit, nous serions dépendant psychiquement et même physique-ment d’internet mobile. Néanmoins comme l’explique, Tom Stafford, « L’Internet n’est pas addictif de la même façon qu’une substance pharmacologique», contrairement à celle-ci internet est à la fois « compulsif, irrésistible et distrayant ».
Cette addiction à internet s’explique aussi par le fait que l’homme est un être social qui a besoin d’être en contact avec les autres , de savoir ce qui se passe autour de lui ou même ailleurs .
Les réseaux sociaux crée chez internautes une recherche perpétuelle de joie, de bonheur etc.
L’étude qui nuance et spécifie (université de Worcester)
Le lien entre smartphone et stress a été fait à partir d’une nouvelle étude qui associe l’utilisation de plus en plus populaire des téléphones cellulaires Web et une augmentation du niveau de stress chez ses utilisateurs.
Curieusement, cependant, les enquêteurs ne relient le stress à l’usage professionnel des smartphones lorsque ses utilisateurs les utilisent pour gérer leur quotidien professionnel. Au contraire, ce serait l’usage personnel de ces dispositifs, qui nous pousse à garder un œil sur les amitiés (cf FOMO) et les réseaux sociaux, qui seraient les principaux coupables de ce technostress.
« Smartphones sont utilisés de plus en plus afin d’aider les gens à faire face aux différents aspects de leur vie », a déclaré auteur de l’étude, Richard Balding, un psychologue dans le département de psychologie à l’Université de Worcester, en Angleterre. « Mais plus ils sont utilisés plus nous sommes en train de devenir un peu dépendant d’eux. Cela amène à augmenter les stress plutôt que soulager et relaxer son utilisateur. »
La raison serait un besoin incessant d’examiner et de répondre directement à chaque message entrant, à réagir immédiatement à une quelconque alerte sonore ou pop-up ronronnant.
Les auteurs ont constaté que les gens en général ont d’abord acquis ces téléphones pour mieux gérer leurs obligations de travail. Ensuite, cependant, ils ont noté que les utilisateurs glissent de plus en plus d’applications personnelles. Cela peut entrainerune moindre utilisation liée au travail en faveur de du maintien d’un certain contrôle sur un ou plusieurs réseau(x) social(aux) virtuel (s).
De l’objet à une utilisation flexible, assertive, humaine et responsable de la technologie
Un outil pratique et très utile
Cet appareil permet dans un même appareil de gérer plusieurs cadres tels que les agendas, les mails, les sms,… Il permet des visiocall,… Il est également une possibilité de pouvoir transmettre instantanément des photos professionnelles ou privées. Cette fonction est très utiles pour les agences de location, de vacances ou immobilières.
De plus, que vous soyez ici ou à l’autre bout du monde vos proches ne sont jamais loin. Vous pouvez les entendre, les voir,… une aubaine quand on est séparé par de nombreux kilomètres.
Pour certaines personnes, ces appareils portables et connectés entre eux ont libéré des contraintes temporelles et géographiques. Le travail flexible leur a donné plus d’autonomie sur leur vie professionnelle et leur a permis de passer plus de temps avec leurs amis et leurs familles. Il permet d’augmenter et faciliter le télétravail. Bien des avantages qui rassemblés dans une même entité la rendent très utile dans un quotidien nomade et connecté.
Smart, instant présent et usage mindfull ?
Il est, certes, bon de garder le contact. Toutefois, tout le monde a besoin d’une pause. D’un temps de latence en dehors de toute interaction extérieure. Sinon il ya un risque que le stress et la tension qui en résulte finit par avoir un impact négatif sur les relations.
En effet,de nombreuses recherches sur la pleine conscience montrent que vivre vraiment dans le moment augmentent le bien-être sur le long terme. Nous sommes clairement moins susceptibles de savourer le moment si nous vérifions le téléphone. Cependant cela n’est pas toujours une mauvaise chose. Souvent, il me fait gagner du temps. Il permet d’être en contact beaucoup plus facile, et permet le multitâche. Il y a beaucoup de gens qui peuvent ressentir du plaisir grâce à l’envoi d’un courriel de remerciement à quelqu’un ou en surfant sur le Web pour obtenir des renseignements. C’est donc la façon d’utiliser le téléphone qui compte et non le téléphone lui même.
Faites le test et gardez l’oeil ouvert…
La clé est un travail de flexibilité pour vous. Il est important de rester attentif par rapport à une tendance naturelle qui irait vers une utilisation trop fréquente voire abusive de l’objet.
Donc, si vous vous apprêtez à aller à la plage, mettre en place les alertes emails «absent du bureau», éteignez votre téléphone et de le mettre hors de portée quand vous allez au lit.
Faites fréquemment le test du 1 jour sans lui et observez vos réactions. En gros, soyez disciplinés à propos de l’utilisation de votre smartphone.
Vous êtes rarement le seul qui peut résoudre un problème.
Lors de l’émission pour ou contre sur BEL RTL monsieur Erhard annonçait l’importance d’être biodégradable. Je ne suis pas indispensable et je vais faire en sorte que le système soit prêt si nécessaire à fonctionner anas moi. Cette attitude sera bénéfique pour vous-même et pour votre entreprise. Cultivez cette perspective pour plus d’agilité et de flexibilité intra et inter-individuelle.
Du flou à une responsabilité conjointe et discutée employé-employeur
Il est de la responsabilité de l’employeur pour lui-même et pour ses employés de mettre au point un plan de prévention et d’utilisation raisonnée des moyens de communication. Il est aussi intéressant lorsque le flou guette de demander une réunion avec votre N+1 (manager, chef, responsable,…) pour clarifier la demande quand au fait d’être joignable. Préparez cette réunion, présentez vos desiderata, insistez sur les faits et les bénéfices à long terme. Montrez qu’il s’agit d’une mise en pratique win-win. Soyez d’accord avec le fait que l’autre ne soit pas d’accord et négociez en demandant un essai sur le terrain.
Certains employeurs reconnaissent que trouver le bon équilibre travail-vie est pas si facile et que l’employé a dans certains cas besoin d’aide.
Par exemple, le constructeur automobile allemand Daimler a récemment introduit une option d’auto-effacement email à ses employés de holidaying, en reconnaissance du fait qu’ils ne peuvent pas avoir tous la volonté ou l’assertivité de se couper du travail. Cette action assez radicale a l’avantage d’attirer l’attention sur l’importance de couper et déconnecter de temps à autre. Sous la contrainte dans ce cas-ci….
Éduquez vos clients, vos interlocuteurs et vous mêmes
Si vous êtes connectés en permanence et que vous répondez systématiquement et directement à vos clients, collègues, managers,… vous allez créer plusieurs phénomènes qui ne sont pas bons ni pour vous ni pour les autres à long terme.
1. Vos collègues savent que vous répondez tout de suite et il se crée à ce moment, généralement, un phénomène de multiplication et d’entonnoir. les collègues sachant que la réponse est rapide, précise et facile à obtenir vont privilégier ce canal plutôt qu’une recherche indépendant et ce même s’ils ont accès à l’information. Il en résulte que vous avez de plus en plus de demandes. Vous risquez de surchauffer, de sur-réagir ou ne plus être capable d’y faire face.
2. Vous créez une habitude et une attente. Dès lors, la patience sera moins grande et tout retard de votre part sera sanctionné d’une remarque critique. Il en résulte un possible sentiment d’injustice et d’exagération.
3. En répondant tout de suite, vous n’êtes pas toujours dans des conditions idéales de réponse soit au niveau géographique (dans la voiture,…), temporel(nuit, matin très tôt,…) ou interactionnel (vous êtes avec la famille, au sport, avec les enfants,..). Il se peut également que vous n’ayez pas accès à toute l’information ou quelle soit parasitée par de mauvaises conditions de connexion. La conséquence est que votre qualité de travail s’en trouve affectée sans réelle plus value d’un autre coté.
4. Cela nuit à la qualité de vos relations dans la « vrai » vie. Vous êtes dis-trait, interrompu sans cesse, votre attention n’est pas posée sur votre interlocuteur mais votre oreille traine sur le vibreur et votre oeil sur l’écran. Cela affecte l’interaction, la qualité de la relation et peut diminuer votre impact en terme humain et/ou commercial. Laissez tomber votre GSM, rallumez le après l’entretien et consacrez le temps à votre partenaire d’échanges. Les études montre qu’en faisant cela vous ne perdez pas du temps mais vous en gagnez en étant, réellement dans la relation et en potentialisant celle-ci.
Couper une relation avec son GSM ne se fait pas par SMS
Lorsque vous couper votre GSM, cela ne s’improvise pas et se prépare de plusieurs manières :
– Mettez un message automatique sur vos différentes boites mail qui spécifie votre absence, votre date de retour, les backoffice installé pour répondre aux questions ainsi que le sort que vous allez réserver à ces mails.
– Appelez vos clients et faites un entretien avec votre N+1 pour clarifier oralement votre position
– Si vous désirez néanmoins être joignables avec certaines limites, aména-gez des zones temporelles de communication circonscrites dans le temps : vendredi matin entre 09h00 et 12h00 en spécifiant que vous ne traiterez que ce qui est traitable.
– Donnez la consigne qu’en cas d’urgence, certaines personnes (une ou plusieurs que vous avez désignées) peuvent envoyer un SMS qui mentionne clairement la demande et l’urgence. spécifiez que vous ferez de votre possible pour y répondre au plus tôt.
Couper ou non son smartphone, pour ou contre l’usage de ces appareils hors travail sont des faux débats. Le choix, la conscience, la flexibilité, l’assertivité et la responsabilité apparaissent comme des éléments centraux pour développer avec votre smartphone une relation sereine à long terme et rester engager dans une vie qui a du sens.